C'est évidemment un navet, aux choix de mises en scène inexistants - incapable de s'affranchir de son concept de départ, qui consterne par son incapacité radicale à générer l'angoisse ou la tension. Mais il y a quand même quelque chose d'intéressant : la multiplication et le succès de ce genre de films - même hors des États-unis - est symptomatique d'une tendance qui s'affirme de plus en plus, au cinéma ou à la télévision : celle du "faire vraie". Pour avoir vraiment peur, ou tout du moins se sentir concerné par le récit, il faut que ce qui apparaisse à l'écran ait l'air le plus documentaire, le moins simulé possible - un peu comme pour les pornos ou les snuff movies. Ou comment aller toujours plus loin dans le voyeurisme ...