Comment, avec un sujet aussi passionnant, peut-on proposer une œuvre aussi ennuyeuse et terne? D'autant que "Parkland" est assez bref, n'excédant pas une heure et demie...
Le problème tient déjà au nombre bien trop important de personnages en une si courte durée, même si l'ancien journaliste Peter Landesman, qui connaît indéniablement son sujet, tente de faire émerger 5-6 protagonistes principaux.
Il n'empêche qu'on s'y perd un peu, notamment au niveau des divers enquêteurs.
D'autre part, tous ces personnages sont à peine esquissés, bien trop peu développés pour qu'on puisse s'identifier et ressentir de l'empathie à leur égard.
Cela dit, "Parkland" n'est pas complètement dénué de qualités : le parallèle qui se dessine entre le sort du Président adulé et celui du meurtrier honni est assez pertinent, et la réalisation est raccord avec son sujet, même si la shaky cam et la photographie atone ne sont pas vraiment ma tasse de thé.
En outre, les images d'archives intercalées apportent un intérêt au récit.
L'interprétation n'est pas mauvaise, mais personne ne sort véritablement du lot avec aussi peu de séquences pour chaque comédien, hormis le frère et la mère de Lee Harvey Oswald.
Sur le modèle de "Bobby", film choral qui évoquait lui aussi l'assassinat de l'un des frères Kennedy, "Parkland" choisit une voie plus intimiste et psychologique, mais manque encore plus de souffle et de pêche pour retenir l'attention du spectateur.