Parthenope
Film coup de cœur du Festival de Cannes 2024. Magnifique poésie sur le Désir. À voir absolument !
le 25 mai 2024
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Si vous voulez une belle carte postale des paysages méditerranéens ensoleillés, sans rien d'écrit au dos, alors Parthenope est fait pour vous. Si, en revanche, vous cherchez autre chose qu'une photo donnant envie de vacances, vous allez vous ennuyer ferme. Parthenope est un bel emballage, qui ne contient rien. Une longue histoire de jeune femme qui croise des personnages pendant cinq minutes, juste pas assez pour qu'ils la fassent évoluer, et continue son périple jusqu'à un
curé aux mœurs légères
(allez, critique de l'église aussi fine qu'un éléphant dans 3,2,1...) qui, étonnamment, la marquera plus sa construction que toute la flopée de personnages qu'elle a croisé jusque-là (quelle perte de temps, autant commencer le film avec celui-ci). Aussi, si vous venez pour le toujours impeccable Gary Oldman, faites de suite demi-tour : il n'a que cinq minutes de temps d'écran, et tout au plus un rôle de figurant parlant. On espérait pourtant beaucoup de son personnage touchant, celui d'un écrivain soiffard et torturé par le mal-être de l'artiste, qui aurait pu nourrir grandement le personnage de Parthenope, faire un écho émouvant avec son frère
suicidé
, aurait pu l'accompagner dans ses aventures comme une âme en peine qui met un peu de contraste au soleil éclatant de la méditerranée... Eh bien non. En cinq minutes (inutiles), voilà que le seul personnage un peu touchant et construit, disparaît, rideau, rendez-vous dans deux heures pour le générique de fin salutaire. Parthenope nous a plus qu'assommé, avec son seul intérêt situé sur son esthétique très propre et ses décors balnéaires, qui délaissent complètement le scénario, les jeux d'acteurs (ils s'ennuient aussi, non ?), l'évolution de Parthenope (elle lambine émotionnellement jusqu'à rencontrer le cureton immoral), avec une fin "chars de foot" qu'on n'a toujours pas comprise. Sorrentino aime les belles images, en zappant tout ce que le personnage de Gary Oldman aurait pu apporter d'amertume poétique à son récit resté fade, long, mou, et qui nous fait dire qu'il ferait bien de prendre des vacances au soleil.
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Créée
le 28 mai 2024
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