Pompeux, le dernier Sorrentino ? Par essence, la représentation de la beauté n'a t-elle pas cette caractéristique intrinsèque, tout du moins pour ceux qui la trouvent creuse plutôt que profonde. Si l'on veut bien admettre que la trame narrative de Parthenope, malgré le passage du temps, n'est pas son point fort, est-ce une raison pour vouer aux gémonies ce portrait de Naples, symbolisée par une femme dont la splendeur laisse coi (Celeste Dalla Porta, dans son premier long-métrage, qui est loin de capitaliser uniquement sur sa plastique, n'en déplaisent aux mauvaises langues) ? Là où certains dénoncent la pompe, il n'est pas interdit d'y voir une forme de grâce, dans cette tranche napolitaine qui n'oublie pas les côtés misérables de la capitale de la Campanie. Parthenope est à déguster comme une célébration de la ville (jusqu'au titre historique de champion d'Italie de football, en 2023), de son tempérament artistique et de sa monstruosité (l'une des scènes finales, traumatisante). Enfin, bref, que ceux qui n'aiment pas Parthenope n'en dégoûtent pas les autres, en particulier les amoureux de Naples, cité baroque et excessive, et même céleste, sans que cela soit une allusion à l'actrice principale du film, quoique ...