Sachs sucks
C’est une histoire de triangle amoureux qui donnait envie, on pourra même dire de carré à plusieurs reprises, mais c’est assez fugace. C’est un objet de désirs qui s’entremêlent, qui s’entrechoquent,...
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le 5 juil. 2023
11 j'aime
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Le tour de force de Passages est d'exposer des situations compliquées avec finesse et une véritable simplicité, caractérisées par des dialogues qui sonnent toujours juste. Ira Sachs (réalisateur de Frankie et de Love is Strange) décrit par petites touches très précises et délicates les trois personnages principaux qui composent un triangle amoureux qui ne peut se révéler que bancal, avec son couple homosexuel usé par le temps et la jeune femme qui s'immisce malgré elle dans le jeu. Eu égard au caractère égoïste et manipulateur qui caractérise Tomas, celui par qui le chaos arrive, le film aurait pu se contenter d'une étude de sa toxicité dans ses relations sentimentales mais Sachs joue subtilement des affects du trio, ne rejetant pas la violence des échanges mais en la tempérant par une certaine douceur et toujours dans la compréhension des sentiments de chacun. L'ombre de Pialat peut être évoquée mais Ira Sachs joue sa partition très personnelle avec une élégance et une pertinence du trait que l'on retrouve assez peu chez d'autres cinéastes. Pour l'accompagner, il dispose de trois acteurs exceptionnels : Adèle Exarchopoulos, Ben Whishaw et surtout le comédien le plus "chaud" du moment, Franz Rogowski. Dans Passages, son charisme naturel et son regard étrange et pénétrant font merveille, conférant à son personnage, a priori peu aimable, une séduction immédiate et troublante.
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Créée
le 12 juin 2023
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