Sam Peckinpah n'avait pas son pareil pour réaliser des westerns, il le prouve à nouveau avec cette somptueuse réussite. Comment ne pas être sensible à ce ton amer, désenchanté, mais n'en demeurant pas moins élégant, profond, servi par des personnages et des acteurs assez sensationnels? Avec ce film, c'est tout l'Ouest qui apparait en perdition, loin de la gloire d'antan et du triomphalisme facile. Ici, que du vrai, de l'intense. C'est aussi et surtout une balade, rythmé au son d'une bande-originale signée par un Bob Dylan apparemment très inspiré. Pas de grands discours, ni même beaucoup de mots, mais une force, une intensité, une sensation rendant à la fois envoûtante, tragique et assez bouleversante cette histoire pour laquelle on se sent concerné jusqu'au dernier instant. En dire plus serait presque superflu, tant "Pat Garrett et Billy le Kid" s'appuie sur l'envoûtement que l'on peut avoir devant des images plus sublimes les unes que les autres. Chef-d’œuvre.