Twin Peaks
Après Détroit et les sorties nocturnes d’Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch déplace de nouveau son cinéma dans une ville en friche où la lisière se révèle étroite entre les briques en ruine et le...
Par
le 24 déc. 2016
146 j'aime
5
Paterson c’est d’abord le personnage principal du film du même nom, un poète qui conduit un bus ou un chauffeur de bus qui écrit de la poésie. Paterson c’est le quotidien au sens le plus proche duquel chacun le perçoit, une semaine dans la vie d’un homme : sa routine, ses surprises, les conversations qu’il entend, le sandwich qu’il mange le midi.
Un sujet aussi simple pourrait rendre le film long et ennuyeux, pourtant, en braquant sa caméra sur les petits riens qui font que chaque journée n’est pas tout à fait identique à la précédente, le réalisateur donne une nouvelle dimension à la banalité d’une semaine presque, mais pas tout à fait, comme la précédente. Son personnage principal, qui trouve l’inspiration poétique aussi bien en observant une boîte d’allumettes qu’en se rappelant une comptine pour enfant, montre que la simplicité du monde peut suffire, qu’il n’est pas nécessaire de faire rimer, d’être donc dans un discours qui se rapproche de l’artificiel, pour que le monde devienne poétique. Il n’est pas utile de devenir un grand poète reconnu dans le monde entier, il n’est pas utile d’obtenir une place sur le Wall of Fame du bar qu’il fréquente tous les jours : regarder et écouter le monde suffit.
Que ce personnage ait le même nom que la ville dans laquelle il habite peut être interprété comme une extension de la portée du film : Paterson le poète est aussi Paterson la ville ; la ville porte déjà sa poésie en son sein, il suffit de regarder et d’écouter pour la percevoir.
Aller voir Paterson c’est se rappeler que la routine quotidienne apportera son lot de surprises, un rappeur dans une laverie, un chien qui promène son maître, un petit quelque chose qui semble habituel, et pourtant ...
Créée
le 6 janv. 2017
Critique lue 350 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Paterson
Après Détroit et les sorties nocturnes d’Only Lovers Left Alive, Jim Jarmusch déplace de nouveau son cinéma dans une ville en friche où la lisière se révèle étroite entre les briques en ruine et le...
Par
le 24 déc. 2016
146 j'aime
5
Avis à celleux qui "respirent la poésie" et l'admirent, Jim Jarmusch est revenu pour nous faire rêver. Paterson s'ouvre sur l'étreinte profonde et silencieuse d'un homme et d'une femme dans leur...
Par
le 22 déc. 2016
126 j'aime
32
Lorsqu’un poème est écrit en prose ou en vers libre, il perd instantanément la faculté d’immédiate séduction qu’avait son prédécesseur en vers : la rime, le rythme, musique et cadence de la forme...
le 3 janv. 2017
107 j'aime
11
Du même critique
Paterson c’est d’abord le personnage principal du film du même nom, un poète qui conduit un bus ou un chauffeur de bus qui écrit de la poésie. Paterson c’est le quotidien au sens le plus proche...
Par
le 6 janv. 2017
3 j'aime
Midnight Special se pose comme un film de SF original, ce qui fait du bien à notre époque où les adaptations, les reboots et les spin-off se multiplient. Le film est une course poursuite géante qui...
Par
le 21 avr. 2016
3 j'aime
Le Homard nous plonge dans un univers complètement loufoque qui part d’un élément phare : tout individu célibataire doit se rendre à l’Hôtel et à 45 jours pour se trouver un nouveau partenaire, sans...
Par
le 7 avr. 2016
3 j'aime