Des potes de SirMohawk, des indiens natifs d'Amérique, recueillent un enfant nordique. Il est donc élevé sous les coutumes de la tribu, et son affection enfle pour sa nouvelle famille.
Mais son peuple revient envahir le nouveau monde ; des guerriers belliqueux qui ont bouffé un cimetière et qui ont le goût pour le massacre. Ce qui devait arriver arriva.
Il ne faut pas avoir inventer l'eau chaude pour saisir rapidement les dessous de l'intrigue avant même qu'ils soient racontés ou montrés. Le mioche, qui doit affronter le spectre de ses démons intérieurs, a pris de l'âge et va vouloir assouvir sa vengeance. La question n'est pas de savoir si il va réussir, mais de savoir comment il va les tuer...
Une tâche ardue ?
Pff, vous sous-estimez ce gamin-qui-a-vécu-des-années-entières-dans-une-tribu-étrangère-en-se-souvenant-quand-même-parfaitement-de-sa-langue-natale...
Quoi ? On me dit aussi à l'oreille qu'un défi est lancé pour trouver des vikings aussi crétins que dans Pathfinder ?
Ils doivent encore avoir une hache plantée au milieu de leur cerveau pour marcher sur un lac dont la gelée est insuffisante, sans même envoyer un éclaireur au préalable.
Ils doivent encore avoir une hache plantée au milieu de leur cerveau pour jouer de la corne d'Oliphant alors qu'ils voulaient tenter une offensive discrète.
Ils doivent encore avoir une hache plantée au milieu de leur cerveau quand on voit la scène de l'encordement dans la montagne.
Ils n'auraient pas fait long feux au Mont Moria...
Si avec tout ça notre Vikindien n'avait pas réussi à leur en mettre une en plein front, on se serait également poser des questions sur lui. Heureusement, son stage chez les amérindiens a porté ses fruits.
Trêve de plaisanteries. Même si le manque de finesse dans la mise en scène et les baisses de rythme viennent entacher cette tragi-épopée, il est tout de même intéressant de noter quelques bonnes idées. Notamment d'un point de vue esthétique, il y a une dominance de certaines teintes sur d'autres, et celles-ci accentuent le côté mystique. Il y a des jeux de lumière qui sont parfois fabuleux et qui renforcent la beauté sauvage des décors.
Et dans ce cadre, les fers se croisent. Il n'y a pas de quoi se décrocher la mâchoire devant ces combats à l'épée, d'autant plus avec ce trop-plein de ralentis sur les enchaînements du héros.
Mais... je serais la plus ignoble des personnes si je n'émettais pas la production désastreuse qu'a subi le film, et les choix imposés au réalisateur, qui partait pourtant d'un bon postulat. C'est dommage... toutefois, on en est pas au premier projet qui se voit amputer par la dictature des producteurs.
Pathfinder, c'est 300. Avec les moyens en moins.
C'est Le 13ème guerrier. Avec le talent en moins.
Ce n'est pas aussi craignos que La Dernière Légion. Mais c'est tout autant reprochable.
Sortez-moi de ce bled paumé.