Pauline et sa cousine partagent une maison de vacances en bord de mer.
Elles vont faire des rencontres inattendues et, chacune à leur âge respectif, aura des aventures qu'elles ne sont pas prêtes d'oublier.
Pauline va découvrir l'amour avec Sylvain, un garçon de son âge, rencontré sur la plage.
Marion croise Pierre, un amour de jeunesse qui ne lui cache pas son béguin pour elle.
Mais Marion lui préfère Henri, un ethnologue très séduisant, en instance de divorce, qui a une sympathique maison dans cette même station balnéaire.
Henri, qui est un peu volage, a une relation avec Louisette, une jeune marchande de bonbons. Il camoufle son infidélité en faisant croire à Marion et donc à Pauline que c'est Sylvain qui a couché avec Louisette. Un mensonge qui aura de fâcheuse conséquences dans le cœur de Pauline.
Toutes ces histoires peuvent paraître banales, mais Rohmer a le talent de les rendre passionnantes.
J'ai regretté que Pierre, si charmant soit éconduit par Marion. J'ai plaint la pauvre Pauline, dont le cœur s'est brisé à cause du camouflet de Henri.
J'ai aimé les relations entre les deux cousines.
"Rohmer transforme un argument de vaudeville banal avec quiproquos et portes qui claquent en un subtil marivaudage où les mensonges des personnages permettent in fine de révéler le caractère et la vérité de chacun : la précieuse ridicule un peu naïve (Arielle Dombasle, dans son meilleur rôle), l'amoureux transi et jaloux (Pascal Greggory), le prédateur sans scrupule (Féodor Atkine, impressionnant)." Samuel Douhaire dans Télérama
Les aventures de Pauline m'ont rappelé mes treize ans, âge au cœur tendre, empli d'espoir et de romantisme, un peu écœurée des faux semblant et des manipulations des adultes.
On retrouvera Amanda Langlet dans Conte d'été, mûrie mais toujours aussi mutine et charmante. On y retrouve la luminosité des visages tournés en lumière naturelle, la beauté des paysages côtiers, la splendeur de la jeunesse des corps dénudés et des dialogues théâtraux bourrés de finesse et de réflexion, tout à fait l'empreinte d'Eric Rohmer.
Quant à Arielle Dombasle, inutile de parler de sa carrière tant il faudrait en remplir des pages. Elle a été l'égérie de Rohmer.
Révélée par lui dans son premier grand rôle au théâtre ne 1971, elle jouera dans nombre de ses films : Perceval le Gallois, Le beau mariage, Pauline à la plage, L'arbre, le maire et la médiathèque, et Les rendez-vous de Paris, mais c'est vraiment Pauline à la plage qui la fera connaitre du public français.
Le film lui aura aussi permis de rencontrer Rosette (qui interprète Louisette), réalisatrice de courts métrages qui embauchera l'actrice dans de nombreux rôles.