𝑃𝑜𝑜𝑟 𝑇ℎ𝑖𝑛𝑔𝑠 de Yorgos Lanthimos est un film qui ose sortir des sentiers battus, tant par ses choix visuels audacieux que par les idées originales qu'il propose. Le réalisateur nous plonge dans un univers unique, où l'esthétique flamboyante sert parfaitement le propos décalé de l'histoire. Les décors somptueux, les costumes extravagants et la photographie inventive contribuent à créer une atmosphère à la fois étrange et fascinante, qui captive dès les premières minutes.
Les performances des acteurs sont extrêmement solides, avec une mention spéciale pour Emma Stone, qui incarne Bella avec une intensité et une subtilité remarquables. Son évolution tout au long du film est saisissante, et elle parvient à transmettre une large palette d'émotions avec brio. Les seconds rôles ne sont pas en reste, offrant des interprétations nuancées qui enrichissent l'ensemble et apportent de la profondeur aux personnages.
Cependant, malgré ces qualités indéniables, le film souffre d'une certaine répétitivité à partir d'un certain point. On comprend rapidement le schéma narratif, et une fois que les ficelles de l'écriture deviennent apparentes, il ne reste plus que l'esthétique pour maintenir l'intérêt. Cette prévisibilité peut diminuer l'impact de l'histoire et laisser le spectateur quelque peu détaché des enjeux. Néanmoins, 𝑃𝑜𝑜𝑟 𝑇ℎ𝑖𝑛𝑔𝑠 reste une œuvre intéressante et audacieuse, qui mérite d'être vue pour son originalité et la qualité de ses interprétations.