Un polar âpre et nihiliste, qui se démarque complètement de l’œuvre originale.

Val et Porter organisent un hold-up contre la mafia chinoise, mais l’opération tourne mal lorsque Val décide de s’approprier l’intégralité du butin et abat froidement Porter. Ce dernier, laissé pour mort, est bien décidé à récupérer sa part du pognon…

Seconde adaptation du roman "Comme une fleur" de Donald Westlake, après la version influencée par la Nouvelle Vague de John Boorman (Le Point de non-retour - 1967), c’est au tour du scénariste Brian Helgeland de s’y coller et pour son premier long-métrage, il faut bien admettre qu’il nous en met plein la vue. Une ambiance glaciale avec cette colorimétrie bleutée, une violence sans concession, des dialogues truculents et une magnifique distribution (Mel Gibson, Gregg Henry, Maria Bello & David Paymer), en font un excellent polar qui semble ne pas subir les affres du temps.

Malgré cela, la version qu’il nous a été donnée de voir n’est pas celle de son réalisateur (dans son entièreté). La Warner & Mel Gibson (qui produisait) ont jugé le film trop violent et glauque, incompatible avec ce qu’ils souhaitaient en faire (à savoir un film grand public). Il avait été demandé au réalisateur de faire des reshoot, ce qu’il refusera. Il a donc été replacé (viré) pendant post-production afin de permettre des retouches et tourner de nouvelles scènes (ce qui représente 30% du montage sorti au cinéma). Si bien qu’il existe aujourd’hui 2 montages différents, dont une version Director’s Cut appelé "Payback Straight Up" où les différences notables sont les suivantes :

le chien de Rosie meurt après s’être pris une balle, le big boss est une femme (que l’on entend uniquement en voix off), le personnage de Bronson (Kris Kristofferson) n’y apparaît qu’une poignée de secondes et son fils n’est plus victime d’un kidnapping.

Quel que soit la version, Payback (1999) n’en reste pas moins un polar âpre et nihiliste, qui se démarque complètement de l’œuvre originale et offre un superbe rôle à Mel Gibson. Le film nous tient aisément en haleine jusqu’au dénouement final.

(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2023)

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 6 mai 2023

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RENGER

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