Pendant ce temps sur Terre, dirigé par Jérémy Clapin, évolue entre le drame intimiste et une science-fiction aux nuances poétiques, construisant un univers en apesanteur. Clapin dépeint avec sensibilité des instants suspendus, dans l'attente, où les personnages errent entre espoir et désillusion, entre l'ancrage dans le réel et le désir d'un ailleurs.
La caméra de Clapin s'attarde sur les silences et capte les regards absents, révélant une intériorité riche sans mots superflus. À l’ouverture, ce monde contemplatif m'émerveille et ce fait miroir de mes plus beaux fantasmes.
Mais même si l'animation en noir et blanc ponctue l’histoire de séquences oniriques, le récit s’égare par moments, laissant certains séquences sans impact, tandis que la conclusion me semble expédiée, laissant un parfum d'inachevé, de déception.
Porté par une Megan Northam magnétique, P
pendant ce temps sur Terre est une œuvre fragile, explorant avec poésie le temps et l’attente, et révélant Clapin comme un créateur d’imaginaire audacieux et captivant.