Après le triomphe de sa trilogie avec Sergio Leone, Clint Eastwood revient en Amérique en tant que superstar, et décide d'user de son pouvoir pour créer sa société de production, Malpaso, et ainsi réaliser ce film.
Pour cela, il fait appel à un de ses anciens collaborateurs, à savoir Ted Post (qui avait réalisé des épisodes de Rawhide), pour une histoire qui parlera une fois encore d'un homme qui revient de tout, et à fortiori d'une pendaison administrée sans raisons.
Porté par d'excellents seconds rôles (Ed Begley et une courte présence de Ben Johnson ainsi que Dennis Hopper), Clint impose une fois encore son charisme et son jeu félin, comme si il ne s'était pas encore départi de ses rôles chez Leone. Notons aussi la superbe musique de Dominic Frontiere qui rappelle beaucoup celles de Elmer Bernstein.
La femme n'est pas oubliée, avec la présence de la regrettée Inger Stevens, qui va provoquer la collusion finale de l'histoire avec sa propre vengeance. D'une certaine manière, on voit déjà certains thèmes chers à Eastwood se profiler comme l'homme qui revient de tout, la vengeance (mais pas forcément personnelle), ainsi qu'une tendance à être filmé pas forcément à son avantage.
Loin d'être anecdotique, Pendez-les haut et court pose déjà les jalons des films d'Eastwood à venir.