Permis de tuer par Aurélien Boucher

16ème film de la saga et deuxième et malheureusement dernier film avec Timothy Dalton. On entre ici dans un nouvel ère avec cet opus vu qu'il fait la transition entre l'ancien et le nouveau James Bond (et aussi dernier film produit par Albert Broccoli).
Dans cet opus, 007 se lance dans une vendetta personnel pour traquer le trafiquant de drogue Franz Sanchez pour venger la mort de la femme de Felix Leiter et après que ce dernier ait été mutiler par un requin. Cependant, ce n'est pas une mission officielle et M craint que les retombés soient catastrophiques, donc James se voit retirer son permis de tuer.
Cet opus est excellent et fait parti des meilleurs films de la saga, et c'est le meilleur des années 80. Ce qui fait la force de ce film, c'est que comme AU SERVICE SECRET DE SA MAJESTÉ, cet opus se démarque du reste de la saga on nous offrant un film plus sérieux et aussi plus violent. L'intrigue du film est excellente de par l'aspect plus sérieux et violent, mais l'autre point original de ce film qui fait que ce film se démarque, c'est que le personnage de Bond se voit retirer son permis de tuer. L'idée de le faire confronter au MI6 pour accomplir sa vendetta est génial, où le personnage se retrouve sans l'aide du gouvernement britannique, et nous offrant également un Bond plus violent à bout de nerf sur le point d'éclater. Et on voit aussi durant le film que sa vendetta personnel fout beaucoup plus la merde à la situation, je repense au moment où James Bond fout en l'air l'infiltration des agents hong-kongais dans les affaires de Sanchez car il a tenter de tuer Sanchez (et en plus il s'est fait repérer avant surtout en raison de l'illégalité de sa mission, ce qui a foutu en l'air la possibilité de tuer son ennemi). Donc l'intrigue est original et est plus violent (surtout le premier film à avoir été classé PEGI 13), nous offrant quelques scènes sanglantes comme celle du requin ou la tête qui explose. Le scénario est aussi très prenant et immersif avec le coté espionnage et infiltration. Les scènes d'infiltrations sont excellentes, je pense à la scène de l’entrepôt ainsi qu'aux scènes sur le bateau notamment la deuxième où Bond va faire en sorte que Sanchez suspecte son collègue de trahison. Et niveau action, le film est excellent aussi, avec des scènes comme la scène d'ouverture aérienne où Bond accroche l'avion de Sanchez sur l'hélicoptère avant de sauter en parachute avec Felix au mariage, la fuite du bateau où Bond fait du ski nautique accroché à un avion, ainsi que le climax final qui est une grosse course poursuite avec les camions-citernes.
Au niveau personnages et casting, Timothy Dalton est excellent dans le rôle de 007, encore meilleur que dans l'opus précédent et nous offrant un bond plus violent qui lui colle parfaitement. Le personnage est accompagné par deux très jolies James Bond Girl, Lupe et surtout Pam Bouvier qui a un caractère badass comme sa première scène au bar, ainsi que ses capacités de pilote. Le méchant Sanchez est excellent et l'acteur Robert Davi est charismatique. Il imposant et classe notamment le moment avec son caméléon sur son épaule. Et il a le droit à de superbe réplique : "Il n'y a rien de personnel, ce n'est que business". On retrouve aussi les personnages du MI6, surtout Q et ses gadgets dont le dentifrice explosif et l'arme qui fonctionne qu'avec l'empreinte de Bond.
John Glen nous livre ici son meilleur travail de réalisation de tout les James Bond qu'il a réalisé. L'ambiance à la fois violente et immersif fonctionne à merveille et les plans sont très beaux, surtout en ce qui concerne les lieux, que ce soit la demeure de Sanchez ainsi que tout le lieux de la scène finale. Et on a aussi d'autres très bonnes scènes avec des ambiances différentes comme celle au casino. Avec en plus de superbes plans sous l'eau durant les scènes sous-marines.

La musique du film est excellente et le Générique d'ouverture est superbe.
Un des meilleurs 007, l'un des plus original et l'un des plus viscéral. Un excellent Bond sous-estimé qui n'a pas trouvé son public à sa sortie.