Seizième opus de la saga James Bond produite par Harry Saltzman et Albert R. Broccoli (par l'intermédiaire de leur société EON Productions), ce deuxième et dernier opus avec Timothy Dalton (Flash Gordon, The Tourist) dans le smoking de James Bond, son meilleur épisode qui voit le personnage dans une vendetta.
Dans une vengeance impitoyable, brutal et cynique, son ami Felix Leiter a été mutilé par des requins et sa femme Della tuée le jour de leur mariage.
007 décide, de sa propre initiative, d'infiltrer le plus gros réseau de trafiquants de drogue d'Amérique centrale. Il n'a qu'un seul but, détruire Franz Sanchez et accessoirement ses activités criminelles.
Un dernier Bond également pour le cinéaste vétéran, John Glen (Aigle de fer 3, The Point Men) qui signa cinq chapitres de la franchise James Bond, les trois derniers opus avec Sir Roger Moore, Rien que pour vos yeux, Octopussy et Dangereusement vôtre ainsi que Tuer n'est pas jouer et celui-ci avec Dalton. Permis de tuer fut vraiment un film d'adieux ; dernier film de Bond pour le scénariste Richard Maibaum (douze Bond, notamment James Bond contre Docteur No, Au service secret de Sa Majesté ou L'Homme au pistolet d'or), pour le directeur de la photographie Alec Mills (les deux Dalton) et pour le célèbre concepteur de génériques Maurice Binder (seize génériques entre 1962 et 1989).
Au casting d'abord les James Bond Girls, Carey Lowell (La Nurse, Créatures féroces) & Talisa Soto (Mortal Kombat, Elysium) assisté de Robert Davi (Les Goonies, Expendables 3), Anthony Zerbe (Le Survivant, Matrix Reloaded), Frank McRae (Le Bagarreur, Last Action Hero), Everett McGill (La Guerre du feu, Une histoire vraie), Benicio del Toro (The Indian Runner, Sicario), David Hedison (Vivre et laisser mourir, Les Loups de haute mer), Cary-Hiroyuki Tagawa (Dans les griffes du Dragon rouge, 47 Ronin), Wayne Newton (Best of the Best 2, Very Bad Trip), Desmond Llewelyn (Cléopâtre, Chitty Chitty Bang Bang) et Caroline Bliss (Tuer n'est pas jouer).


Donne-lui son cœur.


James Bond s'octroie un bref congé pour assister au mariage de son ami Felix Leiter, chef du Bureau des narcotiques de Floride. À quelques heures de la cérémonie, les deux hommes apprennent que Franz Sanchez, le plus gros trafiquant de drogue d'Amérique centrale, est sur le point de débarquer. Ils arrivent à le capturer après une course-poursuite échevelée mais le principal complice du malfaiteur, Milton Krest, un spécialiste en biologie marine, le fait évader. Avant de regagner son QG, Sanchez élimine froidement Della, la fiancée de Felix, et livre Felix aux requins du laboratoire de Krest. Bond décide de venger son ami malgré les sévères remontrances de M, qui se voit contraint de lui ôter son permis de tuer. L'agent 007 réussit à infiltrer la bande de Sanchez, puis se heurte aux agents de la brigade des stups de Hong Kong...


Ce sera donc un adieu aux armes !


Le Bond de 89 est le premier de la saga à être considéré comme plus violent que les autres car c'est le premier à être frappé par un classement, interdit au moins de 13 ans. De nombreuses scènes ont même été coupées afin que le fin ne soit pas interdit au moins de 16 ans. La sortie américaine de Permis de tuer a été relativement sabordée par cette interdiction, véritable handicap. La mise en scène énergique de Glen comme un pur thriller de vengeance personnelle a déboussolé le public, plus habitué aux vieilles séquences d'espionnage de bureaux et surtout sceptique face au jeu monolithique de Dalton. Résultat sanctionné au box-office américain avec simplement 34,7 millions de dollars pour un budget de 32 millions de dollars et un final mondial à plus de 156 millions de dollars alors que Tuer n'est pas jouer en 87 sortait 51 millions de dollars aux U.S.
Cependant l'œuvre hypernerveuse, d'une brutalité très musclée marque un retour aux sources d'un Bond plus brute des débuts. Des séquences d'actions fantastiques, un florilège de courses-poursuites, cascades, explosions et un final en avion, voitures et camions citernes réglés par le maitre cascadeur Rémy Julienne qui ont exiger plusieurs semaines de tournage au Mexique et manger une bonne part du budget. À cela, on n'oublie pas le hit interprété par Gladys Knight, la chanson-titre Licence To Kill, la musique du compositeur Michael Kamen et la présence dans un premier second rôle de Benicio del Toro en Dario, la petite frappe psychopathe.


Béni sois-tu !

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le 29 juil. 2018

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