Roschdy Zem nous décrit un monde de requins. Ce n'est pas une multinationale mais une boîte de BTP mais il n'empêche : c'est un monde de requins et ces requins se bouffent entre eux.
Donc, exit les notions d'amitié, de complicité, d'entraide et de solidarité. Tout n'est que magouille pour s'accaparer des marchés, règlements de compte quand il s'agit d'éliminer un partenaire trop gênant, histoire de cul : toutes les filles qu'on voit n'ont l'air d'être que de simples coups de passage.
Ça vaut pour ces cols blancs comme pour les gars de la rue. Il y a un sens de la débrouille chez eux alors qu'on les a mis de côté. Mais la violence, elle est là, pareil.
C'est pour ça que ce Moïse avec sa philosophie et ses chemises hawaïennes m'a fait rire. Au fond, il est comme tout le monde. Il rêve secrètement d'une vie meilleure, comme ces deux patrons, avec une jolie jeune femme et une immense baraque. Et à quoi ça se résume ? A une porte qui se ferme.
Vision assez sombre de l'humanité. On dirait que le mieux, c'est encore de vivre seul, au jour le jour sans se poser de questions, sans tirer de plans sur la comète.