On commence bien pour terminer confusément. Pascale Ferran creuse et creuse sous prétexte de révéler l'être humain qui se terre en période de deuil. Comment être confronté à la mort sous trois personnages qui finalement semblent ne rien avoir en commun. La figure de style est trop audacieuse et répétée. Elle finit par vouloir nous perdre dans des allégations plus retords et soporifiques les unes que les autres. On est captivé par le récit de ce petit garçon qui semble avoir grandi trop vite, bien que sa propre confrontation à la mort semble confuse, puisque les prénoms changent et les retours dans le temps sont trop aléatoires. Et on termine les yeux mi-clos avec l'impression d'avoir vu une très mauvaise pièce de théâtre. On feint l'admiration (oui la critique à l'époque l'avait encensé rappelez-vous) pour s'excuser des yeux lourds. Un château de sable pour la métaphore de la destruction du semblable, rengaine humaine et colère vaine. La transition avec cette famille de 5 enfants, 4 au final s'effectue dans une hypnose bon marché dans lequel on ne retrouve ni le sublime état de grâce de Rohmer, ni la profondeur des personnages de Podalydès ou Resnais. Juste un ersatz d'existentialisme qui ne fonctionne que pour les plus érudits. La simplicité aurait gagné à nous faire adhérer. Tout n'est que distance et pièce d'un puzzle assez laid à reconstituer...