Dès les premières minutes de visionnage, le film nous rappelle immanquablement un autre film d’Alain Gagnol, « Une vie de chat », par sa pâte graphique qui ne laisse pas indifférent. En ce qui me concerne, je n’aime pas du tout ce style minimaliste. Si je ne m’y connaissais pas en animation je pourrais même penser qu’il s’agit d’un rendu paresseux (mais ce serait mal connaitre l’effort d’une telle production). Mais avec ce genre d’esthétique le public accroche ou non, et je fais partit de ceux qui restent indifférents devant ce rendu. L’histoire de « Phantom Boy » peut être devinée en découvrant le titre : un enfant doté de capacité étrange que l’on attribue ordinairement aux fantômes. Léo découvre ces facultés lors du traitement de sa maladie, la façon dont il parvient à se dédoubler, comme si son âme sortait de son corps physique, lui permet de venir en aide à un policier, qui lui-même souhaite déjouer les plans d’un gangster défiguré ayant le dessin de s’emparer de New York.
Ma première impression fut qu’il y avait deux histoires dans l’histoire, celle de Léo et celle du policier, et que par certains aspects elles avaient du mal à cohabiter. Le sujet lourd du cancer chez l’enfant dénote avec la légèreté du traitement des autres sujets, ainsi que de l’intrigue générale. Le gangster défiguré peine à nous inquiéter. Le suspens ne prend pas. Je me suis ennuyé, même si je relève quelques belles trouvailles, comme la scène ou l’âme de Léo ne parvint pas à retrouver son corps et craint de disparaitre. J’ai aussi aimé la relation dépeinte entre le policier et Léo. Mais cela n’a pas suffi à me faire passer un bon moment. En substance, je trouve ce film moyen, ni bon, ni mauvais, juste un peu barbant.
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