Une claque rafraîchissante !

Environ huit ans avant qu'un mec débarque de nul part et crache a la gueule de tout le monde en se faisant appeler Tony Montana. Un petit gars amateur de cocktails et de sensations fortes entreprit la création d'une oeuvre autobiographique, d'une satire du monde des affaires camouflée sous un délire aux herbes d'une virtuosité technique bluffante. Un film qui aux premiers abords ne pouvait être qu'une comédie basique quelque peu dérangée (ce qui était particulièrement en vogue dans les années 70) mais qui on ne sait comment a pu se transformer en un drame extrêmement touchant réussissant aisément à basculer dans une comédie horrifiques bourrées de références cinématographiques (Le fantôme de l'opéra, The Rocky Horror Picture Show....). Les effets de ce Phantom of the Paradise n'ont surement d'égal que ceux provoqués par un cocktails aux fruits rouges, saupoudré d'alcool pris pour seul but de vous faire avaler l'extasie obtenue la veille. La surprise est encore plus grande en sachant que ce joyaux cinématographique est le bébé d'un certain Brian de Palma qui avant d'aller fricotter avec la mafia nous a pondu un opéra-rock surexcité duquel se dégage une odeur volontairement kitsch. Phantom of the Paradise est tout simplement le lâchage de De Palma. Son film le moins académique et le plus personnel. Pour autant c'est surement celui qui est le "plus parfait".