Philadelphia génère beaucoup d’émotion et met à jour l’homophobie des US dans les années 80. Le film raconte la relation entre Andrew, un homosexuel séropositif licencié par le cabinet pour lequel il travaillait, et Joe son avocat homophobe ! Si l’on voit Joe évoluer au cours du film, il ne fera pas pour autant une transformation intérieure complète au point d’aimer les personnes homosexuelles ! La complexité des personnages reste donc entière. On voit un homme droit qui défend une personne dont il rejette l’orientation sexuelle et qui le fait parce qu’il reconnaît qu’Andrew a réellement subi un préjudice.
La scène dans laquelle Andrew décrit et vibre de tout son être et par tous les pores de sa peau l’opéra (Andrea Chénier chanté par Maria Callas) qu’il écoute avec Joe Miller est splendide ! Pour cette prestation seule Tom Hanks mérite déjà les récompenses qu’il a reçues ! Les scènes d’Andrew avec sa famille sont aussi très émouvantes car on voit qu’il est pleinement soutenu de manière inconditionnelle et ses parents expriment explicitement la fierté qu’ils éprouvent pour lui. Une autre scène est magnifique, celle de l’employée qui a eu le sida au cours d’une transfusion et qui dit ne pas se sentir différente des autres malades du sida : « ni innocente, ni coupable ». Et enfin les derniers instants d’Andrew sont remplis de douceur.
Philadelphia, une belle histoire d’humanité.