Le comédien Gérard Jugnot signait en 1984 sa première réalisation avec cette petite comédie sans prétention, qui dégage une certaine sympathie générale, à l'image de son auteur, surfant sur le succès récent des "Bronzés" et de la troupe du Splendid (d'ailleurs Patrice Leconte fait une brève apparition dans le film).
Cette bienveillance pour "Pinot, simple flic" s'explique par certains gags qui fonctionnent bien (la scène du bus, les Dom-Tom...), certaines répliques qui fusent ("Rendez l'antenne, Pinot!"), de bons seconds rôles autour de Jugnot, mais aussi par le générique de Louis Chedid, indissociable du film.
En revanche, la grande faiblesse de "Pinot" se situe au niveau du scénario et de l'écriture des personnages, notamment la jeune camée et son dealer (très, très méchant!) : OK, c'est une comédie, le scénario est un prétexte, mais là on a un sentiment de script bâclé, de quasi-brouillon.
Malgré ces défauts, et même grâce à eux, "Pinot simple flic" incarne en tout cas parfaitement les années 80, et demeure un classique des comédies françaises de cette époque, souvent rediffusé à la télé dans les deux décennies suivantes.