Vu très jeune (peut être lors de mes 8-9 ans) un soir en cachette sur ARTE.
Ce genre de film qui des années encore vous hantes brumeusement, m'est revenu en mémoire.
A l'époque j'avais été bouleversé. Dans de lointains souvenir je voyais encore les roches et ses plans en contre plongé, ces jeunes filles vêtues de blanc, en me remémorant leur disparition.
Cela m'a hanté durant ces années, et ce soir au détour d'une liste sur le site, le titre me revient.
Il est déjà tard mais je suis prise d'une irrésistible envie de le visionner avec cette fois-ci ma vision d'adulte.
Le charme et l'ambiance mystique qu'y m'avait séduite et même fait peur plus jeune s'opère toujours. Mais ma naïveté enfantine partie, je ne peux m’empêcher de voir cette métaphore quasi érotique à travers ce rocher.
Des jeunes filles attirées par l'interdit, fascinées, envoutées, elles en retirent leurs bas et leur corsets symbole de l'éducation rigide et autoritaire prodigué par le pensionnat où elles résident, mais aussi par les mœurs de l'époque.
La dimension sexuelle est bien là, avec ces jeunes hommes qui les observent, mais il n'y a pas que ça.
Il y a une critique de l'hypocrisie bourgeoise à cette époque et l'évocation de la puissante Nature, qui fera disparaitre les filles, ne laissant que les fourmis et lézards sur ce rocher mystérieux.
A la fin de ce film on est toujours dans ce rêve éveillé, je suis contente de l'avoir retrouvé il fait partie de ces films m'ayant marqués.