« What we see, and what we seem, are but a dream. A dream within a dream. /
Ce que nous voyons, et ce que nous semblons, n’est qu’un rêve. Un rêve dans un rêve. »
Deuxième long-métrage de Peter Weir après Les voitures qui ont mangé Paris [1974], Pique-nique à Hanging Rock [1975] s’ouvre par ces mots, posés d’une voix à moitié évanouie sur des images qui paraissent, effectivement, sortir d’un rêve.
Ou bien serait-ce un cauchemar en pleine lumière, vingt-trois ans avant The Truman Show, également signé Peter Weir ?
Le fait est qu’au sein de cette nature sauvage, magnifiée par la lumière de Russell Boyd, un borborygme sourd se laisse entendre, bientôt suivi par la fameuse flûte de pan de Gheorghe Zamfir. Comme si le Grand Tout personnifié des anciens Grecs et Romains (Pan, justement), régnait encore sur ce coin de terre aux antipodes de l’Europe.
Une Europe qui, dans son copié-collé colonial si loin du vieux monde ici, nous apparaît quant à elle au son du Prélude n°1 en Do majeur de Bach [1722], avec son mouvement de boucle répétitive. Tout un programme donc, pour un microcosme qui va voir le sol se dérober sous ses pieds…
La suite de ce texte est à lire sur le site de L'Infini Détail : https://infinidetail.com/2024/06/29/pique-nique-a-hanging-rock/