La trilogie Pirates des Caraïbes s’achève. Avec un tel chapitre final, la saga s’offre un dénouement en apothéose et ouvre un nouveau chapitre pour son avenir. Dans cet épisode, la guerre contre Davy Jones et la Compagnie des Indes est officiellement déclarée et l’heure est aux alliances mais aussi aux trahisons. Pour conclure cette trilogie, Disney et Gore Verbinski ne reculent devant rien et de lésinent pas sur les moyens. Entre combats épiques et spectaculaires, Jusqu’au bout du Monde nous emporte dans une aventure incroyable, la plus réussite à ce jour.
Suivant les évènements du Secret du Coffre Maudit, Jack Sparrow est emprisonné dans le royaume des morts de Davy Jones. Alors que l’âge d’or de la piraterie touche à sa fin, tous les personnages vont devoir explorer des eaux inconnus pour ramener le célèbre pirate et faire face à l’ennemi. De nombreux dangers seront sur le chemin et plus personne ne peut fuir à son destin. Tous les personnages progressent, voguent vers de nouveaux horizons, mais c’est bien le couple Will-Elizabeth qui s’en sort le mieux. L’arc narratif initié avec La Malédiction du Black Pearl s’achève de façon surprenante. Le chemin parcouru depuis le début fut tellement riche qu’ils sont exactement là où ils doivent être. Ils ont acceptés leur identité, la piraterie qui les anime et les conséquences des décisions qu’ils ont pu prendre. Je pense que ce sont eux qui ont bénéficié des développements les plus riches et les plus complets de la saga. Les secrets et les trahisons ne cessent de frapper et chaque rebondissement construit un peu plus le film et ses enjeux. Cela évite donc un ennui certain, même après 2h30 d’images.
Le réalisateur met le paquet et le résultat n’en n’est que plus gigantesque. Entre déesse, mythes et légendes, ce volet est une magnifique fresque épique qui saura ravir les amateurs du genre. L’action rythme indéniablement ce final et on ne sait plus ou donner de la tête. De Singapour à la Baie des Naufragés, Pirates Des Caraïbes étend sa mythologie comme vous ne l’avez encore jamais vu, et le résultat est impeccable. J’ai notamment la bataille finale en tête, en plein maelström, une des scènes les plus spectaculaires que j’ai pu voir. En y mêlant la sublime bande originale d’Hans Zimmer, le film nous plonge dans un tourbillon d’émotions, de rebondissements et d’aventure.
Gore Verbinski clôt son histoire avec brio en impressionnant constamment le public. Larguer les amarres n’a jamais été aussi plaisant pour un spectateur. La boucle est bouclée et le film laisse la porte ouverte pour une nouvelle ère Pirates des Caraïbes, que Disney nous proposera en 2011 avec La Fontaine de Jouvence.