Gore Verbinski retrouve à nouveau l'univers de Pirates des Caraïbes pour clore une trilogie mettant en avant le capitaine Jack Sparrow, ici dans le royaume des morts et qui va devoir compter sur ses amis pour le libérer.
Après m'être surpris à fortement apprécier les deux premiers opus, j'avais plutôt bon espoir avec Jusqu'au bout du Monde malgré des souvenirs mitigés, mais finalement il n'en est rien et l'oeuvre est à nouveau décevante, sans non plus être désagréable. Suite directe du Secret du Coffre Maudit, ce troisième opus commence plutôt bien, malgré un scénario déjà un peu trop tiré par les cheveux, avec une introduction efficace nous emmenant en Asie, et permettant la mise en place du récit qui conduira Barbossa, Turner et Swann à la recherche de Jack.
Ici, Verbinski lâche un peu le côté humour, se concentrant plus sur l'aventure, la noirceur et l'aspect fantastique, ce qui, combiné à un scénario décevant, entraîne une perte d'intérêt pour les enjeux et personnages. Beaucoup de nouveaux éléments sont mal introduits, à commencer par la venue d'une déesse dans cet univers, ainsi que les enjeux, pourtant si intéressants, tournant autour de Davy Jones ou encore le couple composé de Will Turner et Elizabeth Swann, qui commence à être légèrement ennuyant.
Heureusement que Jack Sparrow et Barbossa rehaussent un peu l'intérêt, à l'exception des séquences schizophrènes du premier cité, notamment sur fond blanc. L'ensemble reste tout de même un minimum efficace, notamment grâce à l'attachement que l'on peut avoir pour les personnages lorsqu'on a apprécié les deux premier opus. La reconstitution est réussie, parfois même immersive, notamment lorsqu'on est en mer (avec une bataille finale plutôt impressionnante), et l'apparition de Keith Richards est fortement appréciable, tandis que les autres acteurs sont plutôt bons.
Si cette conclusion est mitigée, comprenant quelques points défaillants où les auteurs ne se montrent guère inspirés, l'oeuvre reste tout de même un minimum efficace, notamment grâce à certains personnages et un attachement venant des deux précédents opus.