Au retour d'un cinéma de l'imaginaire.

J'aurais un avis complétement exagéré, et je l'assume. Je suis fasciné par tout ce qui tourne autour de la piraterie. Cette mythologie des hommes et femmes qui se voulaient libres dans un nouveau monde vierge de toute société moderne construite, ça m'hypnotise. Alors quand, du haut de mes 13 ans, je vais voir ENFIN un film sur les pirates au cinéma, je suis comme un dingue et je vous un culte à Orlando Blum, Geoffrey Rush, Keira Knightley et bien sur, Johnny Depp.

L'histoire, c'est celle d'Elizabeth Swann, qui encore toute jeune, rencontre un jeune garçon récupéré en mer, William Turner, qui possède sur lui un médaillon en or orné d'une tête de mort. Prenant peur que l'équipage et son père, le gouverneur Swann, ne prenne William pour un pirate, elle s'empare du médaillon et le cache. 8 ans plus tard, à Port Royal, Elizabeth se voit pressée par son père de trouver un homme pour se marier. Concours de circonstance, elle est sauvée de la noyade par un pirate fraichement débarqué à Port Royal, Jack Sparrow. Au contact de l'eau, le médaillon s'est réveillé et a lancé un appel à l'équipage maudit du Black Pearl, qui n'attend que de récupérer son or volé.

Dois-je vraiment insister pour vous faire comprendre que c'est l'un des plus grands films jamais fait ? Bordel, il est MONSTRUEUX ! 2H20 d'histoire fantastiques se passant dans des caraïbes qui commencent à se civiliser. Se passant en plein déclin de l'âge d'or de la piraterie, les forbans se raréfient, comme le montre le plan génial de l'arrivée de Sparrow à Port Royal, aussi fort en symbole de la période durant laquelle se passe l'histoire qu'en introduction au personnage. En un plan drôle, cadré et rythmé d'une musique sublime (composée par Hans Zimmer qui n'est pas crédité parce que n'ayant pas suffisamment bossé sur la composition globale des autres musiques), on découvre Jack Sparrow dans toute sa splendeur loufoque.

Le casting est génial, les acteurs prennent un pied monstrueux à jouer leurs personnages (Geoffrey Rush en Barbossa s'éclate comme un gosse, ça se sent). Il n'y a finalement pas beaucoup de lieux différents, mais la maestria de la réalisation, l'humour et l'horreur fantastique sont splendide. Les séquences sur les navires sont magnifiques, surtout celle où Elizabeth découvre la vraie nature de l'équipage du Black Pearl.

J'ai quasiment rien à redire sur le film, si ce n'est la résolution de la malédiction. Pourquoi faut-il absolument *attention petit spoiler*

que ce soit le sang de la lignée Turner ? En quoi ce doit être lui ?

*Fin du potentiel spoiler*
C'est juste une imprécision qui fait que j'ai du mal à apprécier à 100% cet incroyable voyage dans une époque fascinante, teintée de fantastique. C'est bien dommage, surtout que ça aurait pu s'expliquer facilement. Bref, c'est un des meilleurs blockbuster américain, un film qui se situe dans la lignée des grandes fresques de pirates des films muets, jusqu'au films des années 80. Et il a fallu le prétexte d'une adaptation d'une attraction, sacrebleu !