A l'origine, il y avait Pixels, un court-métrage sympathique de Patrick Jean, où des personnages de jeu d'arcades des années 80 attaquaient et transformaient la Terre. Une histoire simple, pas d'explication, juste une prouesse visuelle agréable et sans prétention. Puis vint Sony Pictures qui par l'odeur alléchée de la vague Nostal-Geek sent que ce petit film peut devenir grand et rapporter gros.
C'est ainsi que l'on confia à Chris Columbus la mission de faire de ce court-métrage à tendence expérience visuelle, un long-métrage mainstream et populaire. Si le réalisateur a eu la présence d'esprit de transformer le tout en une comédie déjantée, on peut tout de même parler d'un sacré gâchis.
Car après une bonne demi-heure de mise en place des personnages et du contexte bien chiante et une intro remplie de bonnes grosses références geek limite indigestes, le film commence vraiment. Vous aviez vu la bande-annonce ? Ha merde... bah vous avez vu tout le film, tous les jeux qui serviront d'épreuves contre les aliens et qui gagnera à chaque fois et comment. Pas de rebondissements, pas de surprises, cela pourrait encore passer si le film nous faisait rire à côté... ce n'est pas le cas. Les gags tombent souvent à l'eau, c'est prévisible à souhait et quand on commence à se surprendre d'un gag qui pourrait être réussi... non, la moulinette hollywoodienne repasse par là pour nous faire une bonne grosse soupe sans ambition et sans relief. Les acteurs eux-mêmes ne sont pas inspirés, à part Peter Dinklage... mais je pense juste que c'est sa gueule qui me fait rire..., et ces PUTAINS DE PLACEMENT DE PRODUITS DE MERDE m'ont fait sortir du film... Oh une PS4, oh un écran 4K de Sony, oh une démo de The Last of Us... Merci Sony, on a compris qui produisait le film...
Malgré tout le film possède une esthétique sympathique faisant écho à celle de Scott Pilgrim... voilà... ha si, le film ne dure qu'une heure et demi donc le supplice n'était pas trop long.
Au final, un film peu inspiré, dont les gags font plouf et des idées originales dévoilées dans la bande annonce.