En 2010, le réalisateur français Patrick JEAN sort un court-métrage intitulé Pixels. Un petit bijou de deux minutes qui fait le buzz de part son originalité : l'invasion de New-York par des personnages de jeux vidéo rétro.
Nous aurions pu en rester là...mais non. La compagnie de production d' Adam SANDLER décide d'en faire un long métrage du même patronyme : Pixels. Et nous y voilà.
En 1982, dans ces lieux où se côtoient les bornes d'arcades, Space Invaders, Donkey Kong et bien d'autres font rêver une génération de jeunes ados. Deux nerds participent à un championnat du monde de jeux vidéo. Puis, tel la sonde Voyager, une VHS du tournoi est envoyée dans l'espace pour un éventuel contact extraterrestre. De nos jours, les aliens ont reçu le message et défient la Terre en nous attaquant à grands coups de Pong, Mario, Pac-man, Tétris,...
Chris COLUMBUS est aux manettes du long-métrage, ce qui en soit est un bon choix. Un réalisateur qui fait ses débuts en scénarisant Gremlins, Gremlins 2 : la nouvelle génération ou encore Les Goonies, rien que ça. Et donc la possibilité de replonger dans le merveilleux d'antan. Que nenni !
Malgré une introduction prometteuse en 1982, dès l'apparition d'Adam SANDLER ( qui a le charisme d'une machine à laver ainsi qu' un faux air de Matthew FOX ) et son équipe de vieux camarades ( dont Mr le président des Etats-Unis, normal quoi ! )...Patatras. Cela ne va pas en s'arrangeant. L' essentiel du film tourne autour de blagues lourdes, d'une romance à deux balles, de personnages caricaturaux et énervants ( Josh GAD en tête ) sur fond de fin du monde 8 bits. Même Peter DINKLAGE, arborant sa magnifique coupe mulet, a du mal à sortir son épingle du jeu. Et la surprise de voir Sean BEAN dans un rôle éclair aussi inconsistant est navrant.
Cependant, il y a quelques bonnes surprises, notamment le jeu ( et accessoirement le minois ) de Michelle MONAGHAN. Ainsi que des caméos assez inattendus. Un véritable travail sur des effets spéciaux atypiques. On sent que le réalisateur de Maman, j'ai raté l'avion s'est éclaté comme un gosse sur la partie géante de Pac-man dans les rues de New-York. Mais aussi un final épique et progressif de toute beauté, soutenu par un frissonnant remix de We Will Rock You.
Le gros problème de ce long-métrage, c'est qu'il s'en tient à l'idée originale du court-métrage, sans rien y apporter d'innovant.
Finalement, Chris COLUMBUS essaie de proposer un film merveilleux à la belle époque SPIELBERG. Ce qu'il en ressort, c'est davantage une énième comédie à gros budget du lourdingue SANDLER.
Game Over