Deux jeunes hommes désargentés errent dans les rues poussiéreuses de Datong (Chine), ville industrielle déstructurée par le chômage. Il s'agit de survivre, au besoin par des trafics de tous genres. En yuans ou en dollars, l'argent est le moteur. Nous flairons des affaires de corruption dans cette autoroute inachevée, enlisée nulle part.
La vie sentimentale des deux amis est compliquée.
Xiao Ji tombe amoureux d'une chanteuse, maîtresse d'un usurier membre de la pègre locale. Bin Bin fréquente une étudiante qui veut continuer ses études à Pékin.
Les évènements échappent à leur contrôle à cause de décisions malheureuses.
La télévision façonne les esprits.
On y dénonce les crimes sordides et la petite délinquance. Le choix par le C.I.O. de Pékin comme organisatrice des Jeux olympiques de 2008 est une occasion de réjouissance.
Bin Bin et sa fiancée connaissent par cœur les paroles de chansons lénifiantes à la mode.
La chanteuse se débat, telle une mouche dans un tourbillon de lait, pour s'en sortir. Mais de quoi ? Un individualisme instinctif isole les êtres.
Le réalisateur s'avère pessimiste sur l'évolution de cette jeunesse. Son ennui de vivre est palpable. Et notre ennui de spectateur, au fait ?