Pour les adeptes d'avions qui parlent...
Planes est un film d’animation apparu dans les salles le neuf octobre dernier. Son affiche annonçait « Au-dessus du monde de Cars ». Il s’agissait pour moi d’un argument attrayant. En effet, malgré la légère déception de Cars 2, je garde une affection énorme pour le premier opus des aventures motorisées de Flash McQueen et ses acolytes. J’étais donc curieux de voir ce qu’allait donner cette histoire dans les nuages. Malgré sa parenté avec le chef d’œuvre estampillé Pixar, Planes est une production Disney sans aucune participation des célèbres studios d’animation pères de Toy Story et Monstres & Cie.
Allociné présente le synopsis suivant : « Chaque jour, alors qu’il pulvérise des traitements agricoles sur les récoltes, le petit avion de ferme Dusty se prend à rêver qu’il pourrait voler en compétition au milieu des avions les plus rapides au monde. Seulement voilà, il n’a pas vraiment le gabarit d’un champion, et en plus, il est sujet au vertige ! Comme il n’est pas du genre à renoncer, Dusty fait appel à Skipper, un as de l’aéronavale, pour l’aider à se qualifier lors des éliminatoires du Grand Rallye du Tour du Ciel et ainsi défier sur son terrain Ripslinger, le redoutable tenant du titre. Et c’est au-dessus du monde de CARS, avec l’aide d’une hilarante flottille de casse-cou volants venus des quatre coins de la planète, que Dusty va déployer ses ailes pour relever, sous les yeux des spectateurs du monde entier, le plus grand défi de sa vie... »
La thématique est proche de celle de Cars. En effet, on y retrouve une histoire de courses à travers le monde. La différence est que cette fois-ci, on ne suit pas le parcours du favori mais celui du petit dernier. Dusty est un petit avion très sympathique qui lutte contre le déterminisme social. La recette est classique mais, bien exécutée, elle peut donner lieu à de très bons moments de cinéma. Il est également évident que la qualité des personnages est primordiale tant la trame apparaît prévisible.
La mise en place de la situation est rapide et plutôt réussie. Dusty rêve de faire des loopings alors que son statut l’impose à faire des allers retours au-dessus de champs de culture. Le seul à croire en son projet est un camion enthousiaste qui est une des vraies trouvailles du film. Chacune de ses apparitions arrache un rire sans aucun mal. L’histoire est finalement une succession d’étapes qui correspondraient aux grands prix d’une saison de Formule 1. La particularité est que l’ensemble forme un tour de monde et offre ainsi aux participants un spectre de décors assez large.
Evidemment, Dusty va chercher à exploiter ses différences pour vaincre les nombreuses difficultés qu’il va être amené à rencontrer. Le phénomène « petit poucet » est pleinement assumé même si on peut regretter par moment une trop grande facilité du héros pour surmonter ses épreuves. Il n’est jamais réellement décroché dans la course et son aisance à suivre des bolides surentrainés paraît parfois un petit peu trop aisée. C’est un léger bémol quant au scénario. C’est d’autant plus dommage que le grand nombre d’étapes permettait une progression plus nuancée.
Le plaisir du film réside donc dans les participants. Chaque participant représente un pays et possède donc les clichés relatifs à son origine. La vraie star est le concurrent mexicain qui se prend d’affection pour Dusty. Chacune de ses interventions est un véritable « one plane show ». Il est hilarant par sa maladresse, son machisme et ses envolées lyriques. Je le trouve vraiment très réussi. Il est le pendant aérien de l’ami camion de Dusty. Les deux personnages explosent à l’écran par leurs enthousiasmes respectifs. Les autres participants sont légèrement en retrait. Néanmoins, chacun apporte son écot qui saura chatouiller nos zygomatiques.
Je me suis donc laissé prendre par ces aventures aériennes. L’animation est de grande qualité. Les scènes de vol et de course sont splendides. Je n’ai eu aucun mal à m’y croire. Néanmoins, un tel film se doit d’avoir un méchant à la hauteur. Il n’est pas trop mal réussi. Il est évidemment antipathique. De plus, le voir s’agacer des performances de Dusty est plutôt réussi. Le voir échouer dans ses tentatives malveillantes est également plaisant. Je regrette d’ailleurs que le scénario ne se soit pas lâché davantage dans le domaine. Les crises de nerf de Ripslinger auraient pu être encore plus excessives.
Au final, Planes est un divertissement sympathique. J’ai passé un bon moment et n’ai jamais été gagné par l’ennui. Les personnages étaient attachants et malgré l’issue prévisible, j’ai pris plaisir à suivre les ailes de Dusty. Néanmoins, cet opus n’arrive pas à niveau des meilleurs films du genre. Mais ce n’est pas grave, cela ne m’a pas empêché de passer un moment agréable. Je pense d’ailleurs que j’irai voir la suite annoncée de la sortie pour savoir ce que deviennent nos héros aériens…
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Cinéma 2013