Pleasantville par trevorReznik
L’idée du film (de faire évoluer des personnages réels dans une ville d’une série télévisée) est plutôt bonne. D’autant plus que cette série est en N&B et que les bouleversements que vont amener les personnages propulsés à Pleasantville (nom de la série télévisée en question mais aussi de la ville elle-même) se traduisent par la colorisation progressive de l’environnement. Une idée graphique toute simple mais qui fonctionne parfaitement.
On observe donc avec intérêt la progression de Tobey Maguire et de Reese Reese Witherspoon dans cet univers tellement codifié que c’en est presque insupportable (tout le monde est gentil, les pelouses sont tondues au mm prêt, on oublie les gros mots…). Mais des changements anodins vont entrainer petit à petit une remise en question bien plus profonde qu’il n’y paraît.
Malheureusement, une fois qu’il a dit ça, le réalisateur a un peu tout dit et aligne plusieurs scènes pour répéter assez lourdement un message prévisible : il ne faut pas avoir peur du changement, car la différence peut être une chance. Du coup le film (surtout sur la fin) traine la patte et on s’ennuie un peu.