Daniyar est un poète qui travaille dans un journal proche de la faillite. Dans sa solitude, il se plonge dans l’histoire de Makhambet Utemisov, grand poète kazakh. Près de 10 ans après son dernier long-métrage, L'étudiant, le cinéaste kazakh Darezhan Omirbaev revient au cinéma avec Akyn (Poète) qui s'interroge sur ce monde sans rime ni raison où les langues disparaissent et où les écrivains perdent leur statut social. Ainsi, le héros du film, à qui est offert la possibilité de gagner beaucoup d'argent avec l'écriture d'une biographie d'un riche entrepreneur ne transige pas et refuse de se compromettre. Parallèlement, Akyn raconte en plusieurs épisodes la destinée posthume d'un célèbre poète kazakh du 19àme siècle, lequel est mort pour ne pas avoir cédé un pouce de sa liberté d'opinion. Le film, manifestement pas destiné aux multiplexes, s'il sort un jour en salle, est conforme au cinéma de Omirbaev, mélancolique, amer et traversé de quelques moments oniriques. Et c'est loin d'être déplaisant.