D'aucuns me demanderont : qu'attendre d'un remake d'un film, oserai-je dire culte, celui de 1991 avec le (beau) Keanu et le (charismatique) Patrick, de la (talentueuse en devenir) Katryn ? Et bien effectivement, pas grand chose !
Dire que la production n'est pas très inspirée est un euphémisme, et la réalisation tout aussi pauvre. OK, il y a des plans sympas, des paysages qui font (un peu) rêver. Mais on surfe (aha, pour ce film, c'est assez rigolo... OK je sors) sur du vu, revu et corrigé, exempt de toute surprise.
On passera sur un scénario qui tient sur un bout de papier OCB (le reste du papier, ils le fument allègrement pendant le film), des dialogues qui frisent parfois le ridicule. Quelle idée de mettre dans ce film des parfaits inconnus : n'est pas Keanu qui veut, encore moins cet acteur australien qui a à peu près le même charisme qu'un bulot mal cuit (oui, je suis méchant...) ?
Le pseudo idéal, ou nirvana, c'est selon, recherché par Bodhi, est complètement anecdotique, là où il aurait pu gagner en profondeur si le scénariste maniait un peu mieux la langue de Shakespeare ! Le film est bourré de cliché (la blessure morale du héros, le dilemme entre le bien et le mal, l'amourette avec la SEULE fille du casting, le "duel" final entre les deux protagonistes...), à tel point qu'ils ont même osé la scène de sexe sur la peau de bête, dans les Alpes, devant un feu de cheminée. CLI-CHE que je vous dit !!
Et puis, que dire de cette quêté écolo, tendance Robin des Bois, qui ne prend pas ? OK, on doit 'rendre à la Terre', selon les sous-titres en français, mais la raison première des casses reste malgré tout complètement anecdotique. Vous l'aurez compris, tout ce qui aurait pu être un peu plus profond que la simple course poursuite est rapidement tourné en ridicule, ou même carrément passé au silence (ça sent la coupe au montage...).
Le coût de production pointe à 105 M$, je doute qu'ils arrivent à rentabiliser un accident industriel pareil ! À la limite, ils pourront balancer le film sur YouTube, et la reconversion en clip pro-sport extrême lui permettra de vivre une deuxième vie, à grands coups de sponsors (ça aussi, les placements produits, ça brûle les yeux au bout d'un moment)...
Petit point positif : la BO. Des morceaux à la fois électro et rock, assez enlevés, avec des groupes a priori qui ne demandent qu'à être connus. Une petite mention spéciale pour la production d'avoir réussi à placer dans la nouba tout là haut dans les Alpes le groupe The Aveners (Cocorico !!!).
Bref, vous l'aurez compris, encore un foutu nanard. Je me demande quel sera le prochain. J'ai hâte. Heureusement que ma carte UGC illimité me permet d'amortir ces films plus que douteux.