William Friedkin nous livre une sorte de "French Connection" version 80's, où deux policiers traquent un faux monnayeur impitoyable à Los Angeles. En effet, "To Live and Die in L.A." mêle l'écriture caustique des polars des 70's avec une esthétique typiquement 80's. On y retrouve un malfaiteur violent mais sophistiqué, et des policiers qui ont mis leur éthique au placard pour arriver à leur fin.
Le scénario est aussi peu conventionnel que ces personnages, nous offrant une enquête qui lorgne vers la chasse à l'homme, émaillée de plusieurs retournements de situations inattendus (le final est pour le moins surprenant). Question forme, on relèvera plusieurs acteurs méconnus à l'époque, mais très convaincants dans leurs rôles sombres, et qui perceront pas la suite (William Petersen, Willem Dafoe, John Turturro...). Par ailleurs, le film baigne dans une photographie crépusculaire soignée, supportée par une BO sympathique. La réalisation de Friedkin se veut quant à elle percutante, avec une violence graphique, et des passages assez notables (la course poursuite est très réussie). Du très bon polar.