Sortir du sentier pour faire justice, telle est la voie choisie par Richard Chance, agent du FBI (William Petersen) dans un Los Angeles corrompu de toutes parts. Ville des malfrats assumés et des combines en tous genres, Los Angeles est une mégapole qui voit toutes sortes de trafics. Eric Masters (Willem Dafoe), faussaire de billets, est la parfaite représentation du bad boy à la vie fastueuse, qui profite du système.
Cette confrontation entre les deux personnages amène à voir un des plus beaux polars jamais réalisés. L’enquête en elle-même ne présente pas forcément de complexité, mais ce qui fait tout le sel du film, c’est le charisme des personnages ainsi que l’environnement visuel dans lequel ils sont filmés. William Petersen est vraiment incroyable, une pure tête brûlée qui navigue contre vent et marée pour aboutir à sa vengeance ; on regrettera forcément de n’avoir pas assez vu ce brillant acteur au cinéma, lui qui tournera chez Michael Mann avant de partir sur le petit écran.
Même chose pour Willem Dafoe qui trouve son rôle à la fois le plus juvénile et le plus fou. Que dire également de cette course-poursuite d’anthologie qui marque le film au fer rouge et l’ancre immédiatement dans un style plus musclé, où William Friedkin laisse libre cours à toute sa nervosité et son inventivité. Un film qui fait date dans sa manière de traiter le polar et ses protagonistes avec.