Un an après French Connection, et quatre ans avant que Frankenheimer ne nous donne la (très réussie) suite officielle des aventures de Popeye Doyle, le producteur du film nous donne cet opus qui émule tellement la recette originale qu'on pourrait croire à une vraie-fausse suite : Une histoire basée sur le passif de l'ex flic Sonny Grosso, un filmage façon commando dans un New-York hivernal, une grosse course poursuite en bagnole en milieu de film, et histoire qu'on soit sûr de la filiation, Roy Scheider et Tony Lo Bianco au casting. Bon, par contre, on oublie le trafic de drogue et l'élégance suave de Fernando Rey pour du kidnapping de mafieux et les sacrés trognes de Richard Lynch et Joe Spinell (j'ai pas dit qu'on perdait au change!).
Si le film est loin d'être raté, il pèche cependant par rapport à ses modèles en terme de scénario. Si le film de Friedkin, comme Bullitt (également produit par d'Antoni) n'avaient pas d'intrigues hyper complexes, ils avaient pour eux la liberté de s'égarer, de suivre d'autres pistes, de nous raconter autre chose (le quotidien des flics, la corruption), bref de donner un peu plus de corps à ces enquêtes par un ensemble de petits rien qui nourrissent un film. Et c'est ce qui manque un peu dans The Seven Ups. On a le sentiment que tout ça est trop linéaire, trop court, pas assez construit ou creusé. Il manque ce petit truc...
C'est dommage, parce que pour le reste, le film est vraiment cool, et on est sur la crème du polar seventies.