Après avoir tenté, en vain, d'attraper un truand au lit avec une femme, deux flics sont menacés par leur hiérarchie d'être radiés s'ils ne le retrouvent pas d'ici trois jours.
Madigan est un film que j'avais beaucoup aimé lors de ma première vision, et cette nouvelle découverte fut encore une fois un réel plaisir, car c'est tout simplement un film noir en couleurs dans le New-York de 1968. Contrairement à plusieurs films qui nous font croire que, Madigan a bien été tourné dans sa grande majorité dans les rues de New York, et ça lui donne une formidable authenticité. Il y a aussi la magie du casting, avec Richard Widmark en flic aux limites de la loi, et Henry Fonda en chef, la très belle Inger Stevens (qui se suicidera l'année suivante), et Harry Guardiono en partenaire de Widmark.
Le film est haletant en partie à cause de cette pression subie par ces deux flics, menacés de radiation, mais ça ne les empêche pas d'avoir une vie privée, et de casser quelques bouches au passage. D'ailleurs, la conclusion est plutôt inattendue, dans le parfait sillage de ce qui va suivre avec le Nouvel Hollywood mais sans doute trop en avance sur son temps, car le film sera un échec.
Mais le personnage de Madigan marquera tellement les esprits que Richard Widmark reprendra le rôle pour une série télé quelques années plus tard.
En tout cas, je reconnais d'énormes qualités à ce film, haletant, passionnant, filmé avec une grande nervosité par Don Siegel, qui débutera la même année une grande collaboration avec un certain Clint...