Milo est l'unique survivant de son village, massacré par les légions romaines lorsqu'il était enfant. Adulte, il combat dans les arènes sous le nom du Celte, et se retrouve à Pompéi, où il est choisi pour être l'ultime ennemi d'Atticus, gladiateur vedette à qui Rome fait miroiter la libération. Lors d'une traversée de la ville, Milo reconnaît le légionnaire responsable de l'éradication de sa famille, et élabore un plan de vengeance. C'est alors que le Vésuve explose.
J'attendais pas grand chose de ce film. Au moins, j'ai pas été déçu. Le casting est intégralement composé de B-list actors, le scénario prévisible, les dialogues clichés et mille fois entendus, les effets spéciaux voyants, la musique basique. Ce qui fait peur, quand on voit que ce film est écrit par quatre personnes. Mais logique, quand on voit que c'est Paul WS Anderson qui réalise. Tu sais, Paul WS Anderson, le mec qui a inventé le gore propre avec son adaptation de Resident Evil...
En l'état, Pompéi n'est qu'un hybride bâtard de Gladiator et du Pic de Dante. Dommage que le rejeton n'ait tiré que le mauvais de ces deux aînés. Kit Harrington joue l'esclave noble avec deux mimiques, Kiefer Sutherland cabotine en sénateur romain agité du slip (bon, c'est face à Emily Browning, je peux comprendre), y aussi un black effrayant mais au grand cœur, le papa qui hésite à vendre son âme à Rome et la maman sympa mais mystérieuse. Et le Vésuve, grande star du film, mais traité avec des CGI grossières malgré une enveloppe de 100 millions de dollars, espèce de couteau-suisse Destination Finalesque, tout à tour volcan, tremblement de terre et tsunami.
Aseptisé dans sa forme et son fond (ni sang ni morale), Pompéi vexe par sa platitude et sa prise de risque minimale. Les enjeux et les conflits sont si creux et attendus que l'attention aux personnages en pâtit. Tout juste tente-t-il un twist final, qui bien qu'un peu couillu (dans les limites ouatées du cinéma d'Anderson, hein), parvient seulement à désamorcer la scène précédente.
Regarder Pompei, c'est comme admirer la force brute d'un papa et la puissance émotionnelle d'une maman, et constater tristement que leur fils est mou et idiot.