Miyazaki délaisse ici la double lecture pour délivrer sa version toute simple et personnelle de La petite sirène. Sur un ton infantile plutôt inhabituel, délibérément optimiste, qui le rend moins fascinant à décrypter que la plupart de ses autres chefs-d'oeuvre. Ca ne l'empêche pas de dérouler une histoire toute mignonne, pleine de charme et d'émotion, pas dénuée cependant de détails alambiqués qui peuvent perdre tantôt les petits, tantôt les grands.
Mais avant toute chose, Ponyo est surtout d'une splendeur visuelle ébouriffante, en particulier dans ces scènes aquatiques, véritables déluges de vie, de couleurs et de merveilles animées, des instants d'une beauté presque insurpassable qui feront date dans l'histoire du cinéma, accompagnés par l'un des plus grands thèmes musicaux de la carrière de Joe Hisaishi. En résulte un ballet onirique, un tourbillon d'éléments absolument incroyable dont il est impossible de se lasser.
Esthétiquement l'un des plus beaux films d'animation de tous les temps, à savourer avec une âme d'enfant sous peine de déconvenues.