à la sortie de Ponyo, après avoir vu les images promos et la bande annonce, j'ai dit : ça y est, cette fois Miyazaki s'est planté.
...visiblement il avait perdu tout sens artistique. Le dessin des personnages naïf et vaguement moche, trop raide, les décors qui, crime ! n'avaient pas l'air de sortir d'un miyazaki...c'était quoi ce truc ?
J'y suis allé à reculons - clairement, le vieux monsieur était fini.
...et voilà. Le gamin et sa mère à moitié barge. Le magicien qui ne ressemble à rien de connu. La vitalité incroyable de la gamine. La magie Miyazaki qui opère immédiatement, par surprise, désarmante, dès la première séquence. La vitalité, la jeunesse de tout ça qui nous qui emporte comme une vague...C'est complètement fou.
...et cette divinité marine...la relation entre elle et le magicien stressé...ces vagues comme on n'en a jamais vu...la gamine qui poursuit la voiture en courant sur les poissons géants, façon chevauchée des walkyries...tout !
...et quand on allait peut-être fatiguer, après le tsunami, cette paix du dévonien qui s'installe comme si le temps était effacé par l'inondation, avec les deux enfants sur le petit bateau-jouet...
J'ai mis longtemps à remarquer que Miyazaki me racontait la petite sirène d'Andersen à sa manière.
Ensuite, la façon dont Ponyo prend les choses en main en claquant un baiser ventouse au garçon trop empoté pour comprendre ! quel bonheur !
Ponyo forever, faites-moi une place sur la falaise.