Il me parait évident, que ce film se démarque assez drastiquement de ses congénères.
Essentiellement à travers le contexte bien souvent imaginaire, avec des éléments surréalistes. Ce sont des univers marqués, forts, et sans attaches temporelles, avec des technologies lointaines autant futuristes dans certains aspects que archaïques dans d'autres, Le château dans le ciel en est l'exemple le plus pertinent .Or, dans le cadre de notre très appréciable Porco Rosso, nous somme sous le règne du fascisme en 1929 dans le contexte tout à fait nouveau du vieux contient, avec la "paradisiaque" Italie du XXième siècle. Bien que, en réalité les lieux "réels" inspirant cette production sont croates!
Et c'est un vent de fraîcheur qui souffle à travers cette mise en contexte, qui parle plus à un public européen, qui en l’occurrence en 1992 était encore relativement septique à l'arriver de films d'animation japonnais dans leur cinéma. Pour preuve, à l'époque en France en tout cas, la réticence concernant l'animation japonaise était-elle, que les salles de cinéma était maigrement remplies. On y voit aussi d'autant plus dans ce film qu'à son habitude l'amour de Miyazaki pour les avions.
Le film ne se contente pas de s'inscrire dans un contexte historico-culturel fort, mais bien de se s'ancrer dans une période forte, chargée d'histoire et tout à fait particulière.
C'est en ce sens que ce film s'est à mes yeux grandement démarqué. L’Italie des années 20 qui y est fougueuse, frivole, malgré le fascisme.
Ces précisions faites, nous pouvons rentrer dans le vif du sujet, l'histoire du film.
L’œuvre qu'est ce film, nous offre en personnage principale, un ancien aviateur de l'armée italienne qui de manière autant métaphorique que littérale préfère "*être un cochon qu'un fasciste * " , et qui continue à survoler les îles italiennes pour se confronter aux pirates, tel un chasseur de prime sans égal.
Notre protagoniste humainement appelé Marco, qui aborde si fièrement le rouge vif de son avion, a donc son nom tout trouvé, le porc rouge, allias Porco Rosso.
Le cœur de l'histoire débute plus ou moins par la tumultueuse rencontre de Porco avec Curtis, son rival. Son hydravion se verra en bien mauvais état suite à ce duel aérien. C'est ainsi, que notre pilote devant le faire réparer s'adresse à un vieille ami, dont sa petite fille s'occupera de l'organisation des travaux. Après une première appréhension, notre aviateur ne peut s’empêcher de se lier d'amitié avec cette petite se prénommant Fio. Et tout le scénario du film découlera de cette relation tantôt amical, tantôt à l'affection grandissante. Malgré le fait que Porco est un pilote qui préfère se battre seul.
Notre ancien militaire est un protagoniste très attachant, souvent confronté à des situations où il pourrait tuer mais s'en abstient. A l'aide de Fio, au caractère bien trempé, ils devront échapper à l'armée de l'air italienne mais aussi aux pirates qui veulent faire la peau au cochon.
Ce film survole les codes des films de Miyazaki habituels, en nous entrainant dans une aventure marquante, aux musiques et aux plans tout simplement époustouflants.
Un vent nouveau souffle sur le studio Ghibli avec une production de ce genre, qui montre que même en s'éloignant des créations plus classiquement proposé par ce studio, le résultat reste toujours fantastique.
Je ne peux que me soumettre à la grandeur de ce film d'animation qui est un coup de cœur assez impressionnant pour moi.
Je recommande grandement!