Presque six ans après avoir vu Le Tombeau des Lucioles et suite à de nombreuses recommandations, sur un coup de tête ce matin, n'ayant rien d'autre à voir, l'idée m'est venu de lancer Porco Rosso, le cinquième né d'Hayao Miyazaki.
Bouleversé à en déprimer pendant plusieurs jours après le premier visionnage du Tombeau des Lucioles et toujours émerveillé par la magie et la mélancolie du Voyage de Chihiro, mon film de chevet pré-adolescence, être passé à côté de Porco Rosso si longtemps m'a épaté au plus haut point.
C'est pourtant ce qu'il est, méconnu. La majorité de mes éclaireurs l'a noté mais sa présence dans des discussions ou simplement sa popularité médiatique reste faible.
Il ne mérite néanmoins pas ce traitement. Porco Rosso fait preuve d'une innocence rare dans le monde de l'animation actuel tout en émerveillant de par ses séquences de combats aériens musclées ainsi que ses instants de poésie, comme le récit de la malédiction de porco. Doté d'un humour intemporel, c'est une aventure qui fait sourire et touche profondément, comme Miyazaki a toujours su faire naître.
Il lui manque sûrement ce petit quelque chose pour être parfait sans pour autant faire tâche à côté des plus grands du studio Ghibli. Mais si vous hésitiez face à ce titre italien et ce pitch farfelu, foncez tête baissée.