Sixième Miyazaki mais premier sorti en France, le doublage est assez dégueulasse : Jean Reno a du mal au début avant de se faire au personnage (Bernard Metraux qui a un timbre de voix assez similaire aurait pu parfaitement faire le job), mais le reste – excepté des petits rôles pour un casting connu comme Eric-Herson Maracel, Gilbert Levy et Daniel Lafourcade – ne tient pas vraiment la route… En 1995, ils faisaient déjà du star-talent (ce que je déteste), Jean-Luc Reichmann double un personnage important, je n’ai pas reconnu sa voix et c’est nul ce qu’il fait.
La voix de Fio – l’héroïne qui accompagne Porco dans son aventure – est vraiment agaçante, c’est l’inconnue Adèle Carasso qui la double. Dommage, car le personnage fait parti des innombrables héroïnes fortes de Miyazaki. Car, pour une fois, le perso principal est masculin, mais Miyazaki est féministe et passionné d’aéronautique : il a poussé le curseur au maximum, en faisant du perso-titre de ce long-métrage : un chasseur de primes pilote d’hydravion.
Si dans « Le château de Cagliostro » (qui est impersonnel), il n’y aucune scène en l’air, Miyazaki en fait quelques unes dans « Nausicaä de la vallée du Vent » mais c’est surtout avec « Le château dans le ciel » qui se passe pratiquement tout le temps dans les airs qu’il a pu laisser exprimer sa passion.
Ce sera aussi le cas avec « Mon voisin Totoro » puisque Totoro vole avec les deux fillettes et Kiki de « Kiki, la petite sorcière » de ce fait, vol avec son balai…
Mais « Porco rosso » est assez impersonnel : il n’y a pas l’esthétique appliquée d'habitude, le message sur l’innocence de l’enfance et l’adolescence que Miyazaki délivrait jusque là. Donc, il n’y avait pas vraiment ce que j’aime dans ses films, dans celui-ci.
Heureusement, il prendra cinq ans à revenir à ses sujets avec « Princesse Mononoké »...