Durant l’entre-deux guerres, dans la mer Adriatique, Porco Rosso est un cochon (!) mercenaire & aviateur, qui affronte régulièrement des pirates de l’air. Honnêtement l’intrigue, un peu diffuse, n’est pas l’intérêt principal du film. « Porco Rosso » vaut surtout pour son ambiance et son protagoniste. Et bien sûr, pour ses qualités visuelles.
Du Miyazaki, c’est toujours joli et fluide. Mais ici il faut dire que les (nombreuses) séquences aériennes sont particulièrement belles, poétiques et pleines de détails. Le réalisateur ne cachant pas sa passion pour le sujet ! Et l’on oscille entre de l’humour bon enfant, et des séquences plus dramatiques.
A côté, le personnage de Porco Rosso est bien développé. Cochon au passé d’aviateur militaire, marqué par des souvenirs de guerre et une histoire d’amour raté. Et surtout, personnage qui tente d’éviter le tumulte de la montée du fascisme italien, régulièrement et intelligemment référencée (dépression, inflation, militarisme croissant de la société…).
Certains seront peut-être frustrés que tout ne soit pas pleinement explicité (la fameuse malédiction du héros notamment). Mais cela fait aussi partie de la poésie qui entoure le film…