Le titre contient l'essentiel du film de Manuel Abramovich. En parallèle d'un job alimentaire, Lalo Santos pose nu pour ses abonnés Twitter, avant d'entrer dans l'industrie du porno. Des machines de l'usine à celles que deviennent les corps sur le plateau de tournage, Lalo emporte partout avec lui sa solitude et sa morosité. La crudité des scènes de tournage, où le mouvement mécanique des corps est entièrement soumis au réalisateur en off, confère son réalisme au film. Pornomelancolia séduit par ce regard sans fard sur la déshumanisation et la mélancolie que génèrent l'industrie du porno, en ligne ou en studio. Si le réalisateur excelle à peindre une tristesse qui explose dans l'indifférence, à l'image du plan d'ouverture où Lalo fond en larmes au milieu des piétons, on peut regretter qu' aucune nuance ou contrepoint n'y soit apporté. Le film porte en lui des enjeux intéressants, mais qui auraient pu être encore mieux exploités.
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