En 1770, une peintre professionnelle vient -à l'insu de son modèle- exécuter la commande d'un portrait qui servira à présenter la jeune femme à son futur époux. On suit la rencontre et les liens qui se tissent entre ces deux femmes.
"Portrait de la jeune fille en feu" est un film fondamentalement romantique. Romantique dans son sujet, son image comme dans son rythme.
L'appréciation qu'on en tirera sera à mon avis d'autant plus subjective qu'on parle de sentiments qui parleront plus ou moins à chacun, suivant son caractère, son vécu et son humeur du moment. Je conçois parfaitement -par exemple- qu'on puisse trouver le rythme du film un peu lent, comme certains dialogues parfois un peu trop parfaits pour sembler naturels.
J'ai -pour ma part- été complètement immergé dans ce récit et dans cette ambiance... transporté par le film et par la relation qui lie ses deux excellentes interprétes (Noémie Merlant et Adèle Haenel) de la première à la dernière scène.
L'image est magnifique. On sent que les couleurs et les éclairages ont été travaillés pour faire penser justement aux peintures de cette époque (XVIIIeme). C'est clairement un film qui mériterait un grand écran et je regrette de l'avoir découvert si tard, dans une toute petite salle.
C'est un film fondamentalement féminin et -comme le dit Sergent Pepper dans sa critique- sans jamais tomber dans l'écueil d'une revendication féministe trop marquée. La passion qui lie ses deux femmes est bouleversante et j'ai trouvé difficile de ne pas verser une larme à deux ou trois moments (une poussière dans l’œil bien sur !).
Je ne savais pas grand chose de ce film en allant le voir, et j'ai aussi beaucoup aimé le fait que cette histoire prenne place dans le passé (1770)... l'ambiance visuelle, les costumes comme les décors et les rapports artiste peintre/sujet rajoutent au dépaysement et à l'originalité du sujet.
Un très beau film... très touchant et comme je ne me souviens pas en avoir vu avant.