Je n'en gardais pas le moindre souvenir : après revisionnage, cela peut se comprendre. « Pour cent briques, t'as plus rien... », c'est vraiment la petite comédie française où la mise en scène d’Édouard Molinaro est souvent fonctionnelle, le scénario modeste et presque dénué de tout suspense dans son déroulement empêchant de s'impliquer pleinement dans cette histoire résolument légère. Maintenant, il n'est pas interdit d'y voir une sorte de « précurseur » de la comédie sociale hexagonale, sachant prendre en compte le contexte économique difficile pour de nombreuses personnes de l'époque et en faire des braqueurs si sympathiques que même les otages prendraient fait et cause pour eux.
Tout ça n'est évidemment pas à prendre au sérieux et le ridicule est parfois atteint (l'amourette entre Sam et Nicole), mais dans sa logique de comédie sans prétention limitée par ses origines théâtrales, il n'est pas interdit de passer un petit moment sympa, aussi bien par ses dialogues pas mal balancés qu'un trio Daniel Auteuil - Gérard Jugnot - Anémone très en forme : oubliable, mais amusant.