Vincent Macaigne nous conte l’histoire de deux frère et sœur, Pascal et Pauline, vivant respectivement à Mexico et New-York. À la mort de leur père, ces derniers doivent rentrer sur Orléans afin de s’occuper de leur patrimoine. En retournant sur les terres de leur enfance, ils retrouvent Laurent et Emmanuel, amis de jadis, aujourd’hui chacun en couple avec Joséphine et Laure. Faute d’avoir payé les traites de la demeure familiale celle-ci va se trouver mise aux enchères et Emmanuel et Laure comptent bien la racheter pour la raser afin d’agrandir leur parc de maisons de retraite.
À partir de ce synopsis, ô combien austère, qui peut faire songer à certains films de Rohmer (L’arbre le maire et la médiathèque ou Les nuits de la pleine lune), Vincent Macaigne va développer un portrait extrêmement puissant de l’état de la société et des nouveaux clivages sociaux qui l’animent.
Macaigne ne désigne pas de bons et de mauvais dans ce film mais une France déchirée, dans une situation de « guerre civile »-l’expression est prononcée- où les antagonismes servent de moteur à la société : pauvres contre riches, jeunes contre vieux, nomades contre sédentaires, enracinés contre hors sol : c’est une lutte des essences.
Critique complète sur: https://elogedelacontrainte.wordpress.com/2017/10/29/pour-le-reconfort-la-vacuite-de-ceux-qui-partent-laigreur-de-ceux-qui-restent/