Première désillusion est la première collaboration de Carol Reed et de l’écrivain Graham Greene, association qui donnera dans les années suivantes deux classiques d’espionnage : le splendide Le Troisième Homme (1949) et Notre agent à La Havane (1959).
C’est un film assez étrange qui mélange plusieurs aspects : il y a un côté film policier, il y a une histoire d’amour, mais ce n’est manifestement pas cela qui intéresse vraiment le réalisateur. Le spectateur sait dès le départ qu’il n’y a pas eu de meurtre et l’histoire amoureuse est bien banale.
Ce qui intéresse Carol Reed c’est la position et la perception de l’enfant, perdu dans des situations et des mots qui le dépassent, et qui en voulant dédouaner le suspect qu’il admire, ne parvient qu’à le rendre plus suspect.
La mise en scène est particulièrement inventive notamment dans les cadrages et les jeux de lumières et d’ombres.