Il faut se rendre à l'évidence mais Prenez garde à la sainte putain est un film tout ce qu'il y a de plus chiant. Je ne comprend pas les critiques positives du film qui cherchent à intellectualiser quelque chose de long, ennuyeux et cruellement vide de sens. Il ne se passe rien pendant une heure et demie. Une équipe de film allemand patiente dans un hôtel en Espagne avant le début d'un tournage qui n'arrive pas à se mettre en place. Alors oui, l'idée de mise en abîme est intéressante et les personnages qu'on aperçoit sont sans doute des caricatures de vrais comédiens aux égos surdimensionnés et de réalisateurs sujet aux crises d'hystérie. Rapport de force, le côté polyglotte du milieu, histoire de cul, problème d'argent et problème d'identité sexuelle ; le film n'est en fait qu'un pot-pourri de problèmes propre au monde du cinéma, vu des yeux du réalisateurs. Mais à force de voir des gens s'ennuyer, on finit par piquer du nez aussi et à se demander ce que le film tente de raconter. Les dialogues n'ont aucun sens, les relations entre les personnages sont totalement floues, la musique se pose comme un fond sonore posée en post-prod sans lien avec le présent de l'action (si on peut appeler ça action) et rien ne nous percute... Coupée en deux parties distinctes, la deuxième ne relève pas le niveau d'ennui de la première. Il y a peut-être un contexte historique que je ne connais pas pour apprécier cette savoureuse mise en abime. Mais pour moi, inutile de crier chef d'oeuvre quand les lèvres des acteurs ne collent pas avec les voix. C'est sans conteste un navet, qui l'est peut-être devenu avec le temps et les décennies qui ont passé, ennuyant et soporifique...